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Histoire(s) pertuisienne(s) en Vaucluse

Pertuis des années 50 (Freddy Randon)

Pertuis des années 50
 
Dans la deuxième partie du 20e Siècle, Pertuis était encore un gros village dont le centre nerveux était la vieille ville plus couramment appelée « Chicago » à cause de son statut de « ville ouverte ». On y trouvait des habitants issus de plusieurs origines : Les Italiens venus pour travailler la terre ou la maçonnerie dans la majorité des cas. Il y avait aussi des Espagnols qui ayant combattu le « Franquisme » durant la guerre civile avaient dû fuir leur Pays pour éviter les représailles du régime de Franco. On trouvait aussi les descendants des Arméniens qui avaient débarqué à Marseille après le génocide de 1915. Toutes ces cultures cohabitaient parfaitement avec les vieilles familles pertuisiennes dont je faisais partie. Nous habitions à l'époque à l'angle de la rue de l'ange et de la rue Saint Jacques, et mes premiers souvenirs d'enfant datent de cette époque.
 
Nos voisins étaient les Valérian , Kiatibian (dit chuchu) marchand de volaille de son état, le père Balaguer avec son éternel mégot sur le bout de la langue et son vieux vélo avec un cageot sur le porte-bagages, la mère Jean, les Ginoux, les Flandin, les Balmain et bien d'autres. Ce bon vieux Blaise qui avait son atelier d'étameur dans la rue Durance et qui fut mon voisin bien plus tard au quartier de la " salle de Guein " Nous vivions dans des conditions plutôt précaires mais nous étions très heureux car à l'époque, c'était le cas de la majorité des gens modestes. Les commerces étaient situés dans le rue Grande et à la place de l'ange, au début de la rue Durance il y avait la poissonnerie Bascou et le Cordonnier M. Tricca Nous avions tout ce qu'il nous fallait. Pas besoin d'aller très loin pour concocter un repas.
 
Cette vie était paisible et heureuse malgré le manque flagrant d'argent, on voyait des habits rapiécés et des chaussures usées avec des fers pour épargner les semelles. Malgré tout je garde un excellent souvenir de cette époque, la solidarité était le maître mot, nous étions comme une grande famille où chacun était à l'écoute de l'autre. Quand je vois l'individualisme d'aujourd'hui je me dis que j'ai eu bien de la chance de connaître cette époque à jamais révolue.
 
Freddy RANDON sur Facebook (Le Pertuisien) - Octobre 2022
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